La rue comme terrain de jeu.
95% de ce qui suit a été photographier à Dijon, pour le reste c’est Arles, la Haute Savoie, le Japon, Taïwan, Melbourne et Paris.
Dijon de premier abord c’est pas New York pour la photo de rue pourtant j’y trouve toujours du beau et parfois même de la poésie. Au quotidien je façonne et peint la ville qui m’a vue naître, je photographie naïvement ce monde presque parfait, il prend pleins de formes et de visages différents.La photo de rue c’est vraiment pour les ours solitaires, c’est le travail de tout une vie, je trouve ça un poil ingrat mais les rencontres sont formidables. Parfois le sport, c’est seulement de deviner ce qu’il va se passer dans les secondes à venir, bousculer la chance et feinter du pied ou du regard les passants pour les diriger là où on veut qu’ils aillent.
Je travail mon imaginaire dans 10 ou 12 rues tout au plus, dans le cœur historique, parfois autour des cafés, resto et des halles du marché, il y a toujours une scène intéressante à se mettre sous la dent. 
Parfois des anciens qui se tiennent la main, le vendeur du marché qui gueule si fort que ses fleurs fanent, des étudiants en coloc qui se fume un joint au balcon du premier étage en regardant la rue en effervescence à leurs pieds, un laveur de carreaux qui siffle faux, un type qui s’embrouille au téléphone avec son comptable, un cuisinier puant la fritte qui sort ses poubelles après le service, bref on se marre bien. 
L’idéal c’est les bistrots et leurs clients , j’adore ça , c’est plein d’informations qui fourmillent, en douceur j’accepte de m’y perdre et c’est le moment de faire mes images.
J’arrête là j’ai bu déjà trop de café.

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